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Les nouveaux projets

Nous habitions depuis presque dix ans place Albert Tournier.

Un grand bouleversement se produisit alors dans notre quotidien.
Notre propriétaire entama des travaux pour louer le rez-de-chaussée inoccupé et en piteux état.
Après plusieurs mois l’appartement fut prêt mais l’accès au jardin nous fut condamné nous en ressentîmes une grande frustration. Maman ne pouvait plus laver le linge dans le grand lavoir ni l’étendre à l’air libre et moi je ne pouvais plus y jouer avec mes amis et mon chien.

La nouvelle locataire était une institutrice qui venait d’intégrer un poste à l’école primaire de Lestang, à deux pas.
Une « vieille fille » triste et revêche. Les seuls rapports que nous entretenions se résumaient à écouter ses critiques à notre encontre.
Elle faisait des réflexions sur nos bruits de pas. Nous mettions pourtant toujours nos chaussons en entrant chez nous mais le plancher n’était pas isolé, alors malgré nos efforts il est certain qu’elle devait avoir quelques inconvénients. Mais surtout elle ne supportait pas notre chien qui faisait du bruit avec ses griffes en montant l’escalier en bois. Cela la réveillait disait-elle le soir tard lorsque mes parents rentraient après la fermeture du cinéma.
Les tensions montaient entre nous et pourtant mes parents étaient des gens pacifistes.

Quelques mois plus tard, ils m’annoncèrent que nous allions déménager. Ils venaient d’acheter une maison route de Toulouse.
Maman était rayonnante car depuis notre arrivée en 1954 et les nombreux problèmes d’inconfort que nous avions subis, elle allait avoir enfin une vraie maison.
Et quelle maison ! Originale car en forme de chalet entourée d’un joli jardin clos d’une grille en fer forgé.

                            

Elle était située à l’angle de la route de Toulouse et du chemin de Bourges qui menait au stade et aux jardins maraîchers ou privés.

Quelques marches en pierre granitée permettaient d’accéder au perron puis à la porte d’entrée. Un couloir pavé de carreaux de ciment séparait la cuisine du séjour, une vraie salle de bain complétait cet espace.
Un magnifique escalier en chêne accédait à l’étage.
Dans la partie haute du faîtage deux grandes chambres. Celle de mes parents possédait un balcon et la mienne, légèrement plus petite me convenait parfaitement. Je retrouvais une intimité que j’avais perdue dans l’ancienne maison.
De chaque côté des parties basses de la toiture des chambres en soupente conféraient à cette maison une grande originalité et à la fois un cocon dans lequel nous allions vivre heureux.

Le sous-sol était consacré à la buanderie, bureau et rangement.

Une déviation du canal passait devant la maison. Chaque propriétaire possédait une vanne. Il suffisait de rabaisser verticalement la plaque en acier pour faire entrer l’eau dans son propre jardin.
Les propriétaires précédents avaient construit des caniveaux en ciment qui serpentaient tout  autour des massifs. Régulièrement, muni d’une boîte de conserve attachée solidement à un bâton, papa écopait et arrosait les parterres à peu de frais.
Quelques années plus tard, la commune créa un trottoir et supprima l’accès au canal.

Le jardin que maman entretenait avec amour avait beaucoup de charme.
Des rosiers grimpaient le long de plusieurs arcades en bois, un massif d’hortensias aux couleurs multiples couvrait tout un mur et envahissait un peu une gloriette couverte de glycine.
Le long de la grille côté de la route une bignone s’en donnait à cœur joie. Des bouquets d’arums jouaient les élégantes.
Dans le massif central des roses de toutes les couleurs côtoyaient des althéas roses ou mauves.
Du côté nord on vit apparaître au printemps une multitude de clochettes. Dans le carré restant, dans la partie arrière de la maison, papa installa un potager.
Chaque année, au printemps maman garnissait les balconnières de géraniums rouges qu’elle achetait chez CLARAC chemin de Bourges.
Après le passage de la carriole de la laitière elle ramassait le crottin du cheval, formidable engrais naturel.

Enfin trônait au milieu de toutes ces couleurs un immense cèdre du Liban dont le faîte dépassait celui de la maison et que maman s’obstinait à appeler « la sapinette ».

Nous nous étions éloignés du centre-ville et de notre ancien quartier. Mais les choses avaient changé. Maguy avait trouvé un travail dans les bureaux de l’usine, Simone avait intégré la fac de Toulouse pour devenir prof d’anglais, Pierre était entré au CREPS pour devenir prof de gym, quant à moi je travaillais toujours à la librairie BONNAY.
Nous ne nous perdions pas de vue pour autant. Les rencontres se faisaient « chez Hugo » café sur la place de la République et siège du Sporting Club.
Un jeune couple parisien venait d’en prendre possession et tout de suite leur sympathie ont fait de ce lieu notre QG.
Hugo nous accueillait au retour de nos vies nocturnes et dans le minuscule coin cuisine nous réchauffait quelques plats pour nos estomacs insatiables et si nous avions un petit souci Claudie était à notre écoute.
Ce n’est pas nos consommations qui remplissaient leur caisse car nous étions fauchés pour la plupart. On pouvait rester là entre nous pour bavarder et passer de bons moments.

Nous décidions alors du programme du WE. Certains s’intéressaient au rugby, d’autres comme moi voulaient aller danser ou aller au cinéma et s’étonnaient que je n’y sois pas toujours assidue mais cela me faisait du bien quelques fois d’échapper à ce privilège. Nous cherchions qui avait un véhicule sinon nous partions à mobylette ou à vélo.

Le lundi de Pâques nous formions des groupes pour « faire l’omelette » au bord de l’Hers. Chacun apportait quelque chose. Nous passions là des moments agréables à rire et à chanter.

Notre jeunesse était ainsi faite de petits plaisirs simples, d’échanges amicaux, de joyeux moments durant les fêtes de villages et surtout dans ce moment tant attendu : la fête de Pamiers. Des réjouissances qui duraient quatre jours. Les « plateaux » proposés feraient tourner la tête à tout organisateur de festivités de nos jours.
Je consacrerai un récit entier sur ces fêtes magnifiques à l’époque où nous n’avions pas la télé et où nous appelions  les chanteurs « des vedettes ».

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Je ne sais plus qui de nous quatre a eu l’idée de vacances au bord de la mer.
Certainement pas moi, malgré ma majorité atteinte enfin, mes parents avaient un ascendant sur moi.
Simone et ses parents allaient souvent au Grau d’Agde. Elle s’était liée d’amitié avec Nicole dont les parents habitaient Carcassonne et passaient aussi des vacances dans cette petite station balnéaire.
Maguy accepta de faire partie de l’équipe et c’était super car elle venait d’acquérir une 2CV, « la boîte à sardines » comme on la surnommait. Quant à moi il fallut que j’insiste beaucoup auprès de mes parents pour former le quatuor.

Et nous voilà parties sur les petites routes de l’Ariège, de l’Aude et de l’Hérault  au volant de la 2CV de Maguy pour une aventure d’un mois, un des plus beaux souvenirs de notre jeunesse.

Nous avions loué, ou peut-être nos parents,  un appartement à l’étage d’une maison au cœur du village. Une cuisine très sommaire, un évier, une petite cuisinière, une table en bois recouverte d’une toile cirée, une grande chambre avec deux lits de 140 et derrière un paravent un lavabo.
La douche d’eau froide et le cabinet d’aisance se trouvaient dans le jardin.

Mais notre souci n’était pas de faire de la grande cuisine ni de rester des heures dans cet appartement sommaire.
Nous voulions profiter de tous ces moments d’entière liberté et ce fut réussi.
Un mois cela peut paraître long pour quatre filles dans le vent dans un appartement exigu et inconfortable, pourtant ce furent des vacances inoubliables.

Nous avions la plage à deux pas et nous en avons profité au maximum. Elle n’était pas surpeuplée comme aujourd’hui.
Le maître-nageur était un beau gosse sympathique. Il venait bavarder avec nous à ses moments de pause. Bien vite je compris qu’il s’intéressait à ma personne et j’en fus flattée.

Certains matins, avant de prendre ses fonctions, il allait pêcher et nous ramenait des huîtres, des moules et quelques petits poissons.
Ses sympathiques attentions se répétèrent.
Il m’invita une ou deux fois à prendre un rafraîchissement.
Puis je me lassais dont les motifs de ce désintérêt pour lui ne me semblent pas clairs aujourd’hui.
J’informais mes amies que j’allais cesser cette relation qui n’en n’était pas vraiment une.
« Ah non, dirent-elles, tient encore un peu, il ne nous portera plus d’huîtres sauvages sinon ».
Oh que cela n’est pas bien mais pas bien du tout !!!

Il nous arrivait de longer la plage jusqu’au Cap d’Agde. Arrivées au bout on grimpait à travers les rochers pour arriver au sommet du Cap.
Il n’y avait qu’un seul établissement qui faisait Café-restaurant « la Bonne Mère du Cap ».
On s’installait alors à la terrasse, on commandait un rafraîchissement bien mérité et nous contemplions la mer et le fort de Brescou.

Comment pouvions-nous imaginer que cet endroit sauvage deviendrait un énorme centre touristique.

Le soir, après la douche froide et un repas entre amies, nous faisions la promenade traditionnelle qui consistait à déambuler jusqu’au phare et revenir vers le village. Nous croisions des garçons qui nous faisaient des sourires ou des plaisanteries innocentes. Nous pouffions de rire !
Si notre bourse le permettait nous mangions des « churros » dégoulinants d’huile et bourrés de sucre. Un régal ! Nous n’avions nul besoin de régime à cette époque.

                   
                  Le Cap – Moi, Maguy, Nicole                       Simone, Nicole et Maguy

 Nous allions danser à Agde à « la Galiote ». Nous avons fait connaissance avec une bande de jeunes parisiens. L’un d’eux avait une belle voiture de sport décapotable.
Avec eux nous allions au cinéma en plein air de Marseillan ou faisions des ballades sur les chemins de l’Hérault.

Par une belle après-midi nous avons projeté une excursion vers l’île de Brescou au large du Cap d’Agde.
Petit short, sandales et chapeau, nous voilà toutes guillerettes en montant sur le bateau promenade. Nul besoin d’équipements sophistiqués à l’époque.
Un temps idéal, une mer d’huile et assises sagement sur les bancs nous avons fait la traversée sans problème.
Après la visite guidée du fort, le petit coucou au gardien du Phare nous remontâmes sur le bateau pour le retour.
Des nuages s’étaient amoncelés dans le ciel sans qu’on y prenne garde. Le guide accéléra l’embarquement et pressa les retardataires.
Et voilà qu’à mi-parcours l’orage éclata. Une averse s’abattit sur nous violemment. En cinq minutes nos petites tenues se sont avérées dérisoires par rapport à la violence des vagues qui nous submergeaient.
La peur s’empara des passagers, nous nous couchâmes sur le plancher détrempé du bateau en appelant le petit Jésus pour nous sortir de cette galère.
Tant bien que mal nous arrivâmes au port sans trop de dommage mais trempés jusqu’aux os, les cheveux dégoulinants.
Nous avions fière allure !
Les touristes qui attendaient de partir en excursion après nous en sont restés cois.  
Ce fort, restauré par Vauban, a subi les outrages du temps.
Depuis 2009 il est la propriété de la ville d’Agde. Il a été fermé aux touristes, le phare a été automatisé. Il fait partie de la Mission Patrimoine de Stéphane Bern. Les travaux de restauration ont commencé afin de lui rendre sa superbe.

Nous n’étions pas douées en cuisine. On se contentait de plats simples et vite préparés surtout des pâtes.
Mais un jour nous eûmes l’idée d’acheter des sardines, plat peu couteux.
Nous disposions d’un petit grill en fonte. Après avoir nettoyé et vidé les poissons sans trop vraiment s’y connaître, nous n’avons trouvé rien de mieux que de nous installer sur le trottoir pour éviter les odeurs désagréables dans l’appartement.

Nous nous y sommes repris à plusieurs fois avant d’obtenir une braise suffisante et enfin après avoir désigné qui ferait quoi la friture pu démarrer.

Les voisins étaient très sympas parce que nous les avons enveloppés d’une fumée odorante pendant un bon moment.

Cela nous faisait rire de constater nos incompétences culinaires.

                                                                           
             Simone et Nicole aux fourneaux, Maguy en observatrice non avertie
                                Je fixe sur la pellicule ce moment historique


Nous avons aussi assisté aux « joutes » sur l’Hérault à Agde. Ces fêtes qui s’apparentent aux tournois ont lieu de juin à septembre.
Le chevalier ou jouteur se tient debout sur la tintaine, pan incliné à 2 m de hauteur, armé d’un bouclier et d’une lance. Arc-bouté sur les cale-pieds il est prêt à affronter l’adversaire, le but étant de lui faire « goûter l’onde amère ».
Les bateaux colorés transportent un équipage habillé de blanc composés de rameurs et de musiciens.
Les chocs sont rudes, les lances peuvent ployer et se rompre. La foule nombreuse agglutinée sur les berges encourage fortement les candidats et applaudit à tout rompre lorsque le perdant plonge dans l’eau déséquilibré par la violence du choc.

                                 

     Il fallut refaire nos valises, nettoyer l’appartement et sur le chemin du retour, toutes bronzées, nous nous remémorions les meilleurs moments de nos vacances.

                                                                    **********
Peu de temps après avoir emménagé dans notre nouvelle maison, mes parents rencontrèrent une personne qui leur soumit l’idée de créer un cinéma à Muret près de Toulouse, patrie de Clément Ader et du Président Vincent Auriol entre autres.
Il s’agissait d’une ancienne salle désaffectée sur les bords de la Louge, affluent de la Garonne.
Un cinéma existait déjà dans la ville, le Mermoz, et pour ceux qui ont la mémoire de mes récits le fils un peu lourdaud des propriétaires s’imposait à mes côtés dans les repas professionnels. Ma mine très contrariée n’y faisait rien.

Donc, la proposition était intéressante, il y avait bien la place d’un autre cinéma dans cette commune.
Sauf qu’il y avait une distance de 50 km entre Pamiers et Muret.

Mon père, toujours optimiste, vit tout de suite une possibilité et se rendit plusieurs fois sur place pour bien évaluer la situation.
Puis un jour il nous dit « Nous allons à Muret je vais vous montrer notre futur cinéma ».
Je pense que connaissant ma mère l’enthousiasme n’était pas au rendez-vous.

Je me souviendrai toute ma vie de cette scène.

L’endroit était agréable, assez bucolique au bord de cette rivière.
Mais nous nous trouvions devant une salle délabrée. Le plancher de la scène était en partie béant, l’écran pourtant existant était noirci et déchiré par endroits, les rideaux en velours rouge tombaient lamentablement, plus aucun fauteuil dans le parterre dont le sol était à refaire, seul le balcon était correct sauf les fauteuils qui avaient bien vécus leur vie. La cabine de projection était absolument vide.

C’est alors que mon père triomphant écarta largement les bras et s’écria « ET VOILA ! » et que ma mère faillit s’évanouir de frayeur devant l’ampleur du désastre.
L’un voyait l’ouvrage fini et l’autre avait peur du commencement.
Mais bien sûr comme souvent mon père a su trouver les arguments et le projet allait voir le jour.
Ce nouveau cinéma se nommera « le REX » comme par hasard.

Pendant un an et par tous les temps mon père prenait la route et s’attelait aux travaux.
Ma mère assurait la bonne marche du cinéma de Pamiers.
L’hiver venu les trajets devenaient difficiles. Maman se faisait beaucoup de soucis.

Un soir il rentra particulièrement tard et raconta sa mésaventure.
Le brouillard venu de la Garonne proche était beaucoup plus bas que d’habitude.
Papa se retrouva dans une file de voitures hésitantes. Il se fiait aux lumières rouges des véhicules qui le précédaient et de temps en temps il ouvrait la portière pour évaluer l’état du sol.
Sauf que, au bout d’un moment, voyant le temps s’écouler trop lentement, il prit la décision de doubler les voitures une à une pour finalement se retrouver le chef de file.

Et tout d’un coup plus de terre ferme il se trouvait dans un champ …. Entraînant derrière lui une chenille confiante.
Il fallut beaucoup de temps pour que tous les véhicules retrouvent la terre ferme.

Quelques mois plus tard le cinéma avait retrouvé tout son éclat.
Une inauguration eut lieu en grande pompe.
La personne à l’origine du projet fut nommé directeur et aux commandes de la cabine de projection papa fit confiance en un jeune homme d’à peine 17 ans, passionné de cinéma, et qui travaillait épisodiquement chez le concurrent.

Claude fit ses preuves, passa son diplôme de projectionniste et quelques années plus tard  viendra nous rejoindre à Castres pour être directeur technique du complexe que nous venions de réaliser.

Deux ans après l’ouverture du cinéma de Muret un couple, propriétaires du « Music-Ciné » de Revel et d’un autre cinéma à Puylaurens perdirent leur fils unique âgé de 17 ans dans un accident de voiture.
Le drame se passa sur la route de Revel à Puylaurens. Les parents profondément choqués mirent en vente leurs cinémas et mes parents achetèrent.
Là encore des travaux de rénovation ont été nécessaires. Les anciens propriétaires prêtèrent un appartement pour éviter à mes parents de faire le trajet.
De ce fait et jusqu’à ce qu’un couple puisse prendre la direction du cinéma je pris en charge le cinéma de Pamiers.
J’avais changé de travail pour un emploi mieux rémunéré à la toute nouvelle zone industrielle.
Le trajet en mobylette par tous les temps était devenu peu confortable. Grâce à mes économies j’achetais une superbe 4 CV blanche.
J’étais très fière de cette acquisition et surtout de l’autonomie qu’elle me procurait.

Les années défilaient à toute vitesse.
Je rencontrai mon futur premier mari lors d’une fête de village.
Jeunes mariés nous allions nous installer à Castres pour devenir propriétaires du cinéma « Le Lido » et de la Ste qui gérait les spectacles du Théâtre de L’Odéon y compris le cinéma.

Mes parents vendirent le cinéma REX à Mr. LAGREU.
Ils vendirent également les autres cinémas. Il était temps pour eux de prendre leur retraite.

D’autres aventures m’attendaient heureuses et malheureuses.

Mon enfance et ma jeunesse s’arrêtaient là.
La vie continuait… autrement.


                                                          **********
                                           

                               Prochain et dernier épisode… les Fêtes




Propriétaire : C. Bros-Rouquette  Support Technique J-P Perrault

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